La commune fait construire le restaurant d’altitude Le Crêt Béni en 1976 pour répondre aux besoins de la clientèle sur l’espace alpin qui n’accueille aucun lieu de restauration. L’établissement, maintenu toutes ces années en gérance, ferme ses portes en mars 2020 avec le premier confinement. Il ne les rouvrira pas.
La station a, depuis, décidé de le mettre en vente. « Nous nous sommes rendu compte que c’était compliqué à gérer. De plus, certains gérants n’ont pas payé leurs loyers, ce qui a engendré un manque à gagner pour la commune. Après réflexion, il a été décidé de lancer un appel à candidature pour la vente du restaurant. En 2021, un acheteur a entamé les démarches mais n’est pas allé jusqu’au bout, donc en mai 2022, nous avons relancé l’appel », explique Gérald David-Cruz, maire de la commune.
La création de chambres d’hôtes en projet
Le 1er août 2022, ce sont Laurent et Valérie Cornu, propriétaire du centre de vacances Le Carlina (situé sur la commune) qui deviennent propriétaires du fonds de commerce et des murs pour la somme de 515 000 euros. « C’est un changement de vie pour nous. Nous avions envie de voir autre chose que la restauration collective, et cette opportunité avec la Mairie s’est présentée », commente Laurent Cornu, installé avec sa femme depuis 22 ans à La Chapelle.
Laurent Cornu continuera tout de même à gérer le centre de vacances Le Carlina tandis que Valérie et leur fils, cuisinier, proposeront une restauration traditionnelle après avoir terminé les travaux de rénovation intérieure pour cette première saison d’hiver. « Outre la restauration en hiver, notre projet est la création de chambres d’hôtes pour l’été. Il y a énormément de passages sur les nombreux chemins de randonnée sur ce secteur, mais rien pour permettre aux gens de manger une crêpe, boire un coup ou passer une nuit », relève le couple.
Au vu du temps qu’il leur est compté pour être prêt pour l’hiver, la rénovation extérieure est prévue pour l’année prochaine. « Dans un nouveau projet, une énergie nouvelle nous porte et permet de tout transformer à notre image », commente l’ancien commercial de classe de neige, qui garde encore d’autres idées à exploiter.
Les communes n’ont pas toujours les moyens d’entretenir les bâtiments communaux qui peuvent vite devenir coûteux pour suivre les normes et survivre aux caprices du temps. C’est la raison pour laquelle elles préfèrent parfois s’en séparer. « La commune a préféré vendre ce bâtiment à un privé qui va le faire vivre, n’hésitera pas à mettre les moyens pour l’entretenir et lui donner une vraie dynamique qu’il n’y avait pas avant », souligne Gérald David-Cruz, maire de la commune.
