Fermeture de l’enseigne Camaïeu : 2 600 emplois supprimés

Camaïeu: une marque très connue du monde du prêt-à-porter vient d’être liquidée au tribunal de commerce de Lille.
Camaïeu: une marque très connue du monde du prêt-à-porter vient d’être liquidée au tribunal de commerce de Lille. - Photo - Wikimedia Commons

La fermeture d’une enseigne très connue

Un jour sombre de plus pour la filière textile, notamment pour la région des Hauts-de-France, pour l’emploi et le commerce : mercredi 28 septembre a été prononcée, au tribunal de commerce de Lille, la liquidation judiciaire de la marque Camaïeu. Entraînant de fait la suppression de 2 600 emplois (dont 1 000 à Roubaix) et la fermeture de 514 magasins en France. « C’est une marque emblématique qui a été connue de toutes les Françaises et tous les Français. Oui, c’est un drame. L’histoire n’est pas terminée mais c’est une grande déception », a souligné Roland Lescure le ministre de l’Industrie au micro de France Bleu Nord.

Depuis 2020, l’enseigne était en situation difficile. Elle avait connu un premier redressement cette même année et un deuxième en 2002. L’État avait investi beaucoup d’argent dans cette affaire pour l’aider à poursuivre. « Depuis la reprise de l’entreprise par le nouvel actionnaire en 2020, c’est plus de 40 millions d’argent public qui ont été apportés. Dans le cadre de ce processus de redressement, qui a été lancé extrêmement tard, l’actionnaire actuel demandait à l’État 48 millions d’euros de plus pour un engagement de l’actionnaire de cinq millions, c’est-à-dire un engagement déséquilibré dans lequel l’État prenait l’essentiel du risque », a expliqué Roland Lescure.

Pour l’avenir : de nouveaux repreneurs, de nouveaux investissements ? Et les salariés ?

Le coup d’arrêt intervient alors que les salariés voulaient encore garder espoir. Mais la fermeture sera actée au 1er octobre après 38 années d’activité. Si l’État dit qu’« On sait que Camaïeu était dans une situation difficile. Il aurait fallu qu’on ait des informations plus sérieuses sur la manière dont l’actionnaire comptait redresser l’entreprise. On ne peut pas engager de l’argent public sur une idée », il assure, toujours par la voix du ministre, être prêt à : « accompagner des actionnaires qui se mouillent dans une logique de reprise. L’État va continuer à faire son travail et accompagner, l’un après l’autre, les salariés ».