C’est désormais acté, le département de la Haute Savoie accueillera les Championnats du Monde de Cyclisme en 2027. La nouvelle a été annoncée par l’Union Cycliste Internationale, le 22 septembre dernier. Alors que certains se réjouissent de voir un tel événement se dérouler sur le territoire, d’autres observent plusieurs problèmes. Depuis l’annonce de la candidature du département à l’organisation des championnats, de nombreuses associations et collectifs se sont ainsi mobilisés pour s’opposer au projet.
Un nouveau collectif
C’est dans ce cadre qu’un collectif citoyen a été créé, depuis 2 semaines, pour faire entendre la voix de ceux qui s’opposent à tout ou partie du projet, le collectif Roues Libres 74. « Pour recevoir cet événement, la construction d’un vélodrome sur le territoire de Reignier-Esery est envisagé avec un coût estimé de 52 millions d’euros accompagné d’une piste de BMX pour 20 millions d’euros. Nous pensons que ce montant pour cet équipement et pour le peu d’utilisateurs attendus ne doit pas être une priorité sur notre territoire » résume Jocelin, porte-parole du collectif.
Un argent mal investi selon les membres
Les membres du collectif regrettent notamment que l’argent dépensé ne soit pas investi pour les trajets quotidiens des usagers du vélo, la sécurisation des routes et la création de pistes cyclables là où il en manque. « Depuis Reignier-Esery, on retrouve plusieurs zones difficiles pour les vélos notamment pour atteindre Annemasse ou même pour se rendre à La Roche-sur-Foron. Ce n’est qu’un exemple sur le département. La Haute Savoie est en retard sur le développement des voies vélos, la priorité devrait être là », expliquent les membres de Roues Libres 74. Le collectif souhaite rappeler que s’ils ne souhaitent pas voir la création d’un vélodrome, son action encourage la pratique du vélo. Des solutions émergent même pour accueillir les championnats, dans de meilleures conditions pour les habitants. « Le département de la Haute Savoie était le seul candidat, il aurait été possible de négocier avec l’UCI, notamment en proposant l’utilisation d’un vélodrome déjà existant. En effet, un vélodrome est disponible à Genève, ou un autre à Aigle (Suisse). Une solution simple, économique et écologique par ces temps compliqués ». Le collectif prévoit plusieurs actions à venir, pour manifester son mécontentement.