La grève partout
Alors que les salariés de TotalEnergie se sont mis en grève ce mardi 27 septembre 2022 et pour trois jours menaçant de stopper l’approvisionnement des stations-service, pour réclamer des hausses de salaire, la CGT, toujours elle, a annoncé, appuyée d’autres syndicats, la grève générale jeudi 29 septembre. Dans le plus possible de secteurs professionnels : transports, école, santé, éducation service publics… « Pour les salaires, les pensions, les bourses d’études, les minima sociaux : en grève le 29 septembre ! », avec les syndicats FSU, l’UNEF, VL, FIDL, MNL et Union syndicale solidaire. FO et CFDT devraient se tenir à l’écart de cette journée, mais le 3 octobre est prévue une réunion de l’ensemble des syndicats français. Avec une nouvelle grève possible ce même jour.
Ce n’est pour la mobilisation qu’une première étape avant plusieurs autres mouvements. La CGT annonce plus de 200 lieux de rassemblement à travers toute la France. « La question des salaires est posée dans ce pays depuis plusieurs mois (…) L’actualité fait que le sujet des retraites revient sur le haut de la pile », a déclaré ce vendredi à des journalistes le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. « C’est une première étape pour nous. Il faudra qu’il y en ait d’autres », rapportent nos collègues de La Voix du Nord.
Les salaires et les retraites en point de mire
Salaires, pensions, minima sociaux et plus bouillant encore la réforme des retraites. Le gouvernement n’a évidemment rien dit lundi 26 septembre de la manière dont il conduira la réforme des retraites, pas avant la fin de semaine a seulement fait savoir le gouvernement, mais les syndicats ne veulent pas attendre pour faire entendre leur désaccord. « Tous les syndicats en France sont contre l’idée d’allonger l’âge de départ à la retraite. Cela fait une bonne base de départ pour qu’on puisse concrétiser des journées de mobilisation à huit organisations syndicales », pour le leader de la CGT. Quand Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, se faisait, lundi 26 septembre virulent à l’antenne d’Europe 1 « Que le gouvernement passe en force dans le PLFSS et vous verrez ce qu’il se passera, il y aura une opposition frontale de la part des organisations syndicales et notamment de la CFDT. On risque de casser le corps social ».
« Les mesures gouvernementales annoncées sur le pouvoir d’achat sont en dessous de la situation de paupérisation de la population. La loi votée cet été se contente de poser quelques rustines et, à travers les exonérations de cotisations, ampute le salaire socialisé, fragilisant la protection sociale », communiquent les syndicats au propos du pouvoir d’achat.
Autant de propos, d’humeurs, d’agitation qui enclenchent une rentrée sociale qui pourrait bien s’avérer des plus perturbées.