Annecy: la tuerie de Chevaline devient officiellement un «cold case», transmis au pôle de Nanterre

La tuerie de Chevaline ne sera plus suivie par des juges annéciens. Photo d’archives
La tuerie de Chevaline ne sera plus suivie par des juges annéciens. Photo d’archives

À défaut d’être résolue, dix ans après les faits, la tuerie de Chevaline connait un nouveau développement. D’un point de vue judiciaire, cette fois. Comme l’avait demandé cet été le parquet d’Annecy, via la procureure Line Bonnet, ce dossier hors norme de quelque 80 tomes, va quitter Annecy pour rejoindre Nanterre.

Annoncée par un communiqué de presse de Line Bonnet vendredi 23 septembre 2022, cette décision s’inscrit selon elle dans une « logique », celle de la création en 2021 de ce nouveau pôle judiciaire national dédié aux affaires non résolues, dans les Hauts-de-Seine. Un nouvel outil que l’on doit d’ailleurs, en partie, au magistrat annécien Jacques Dallest.

Un choix « de raison et pas de cœur »

Ce pôle «cold cases», lancé officiellement en mars dernier, doit permettre aux dossiers instruits de « rester judiciairement vivants », avait annoncé le ministre de la justice, Éric Dupond-Moretti. Des moyens humains importants sont consacrés à ce pôle, d’où ce choix « de raison et pas de cœur », comme le qualifiait au mois d’août la procureure d’Annecy dans un entretien au magazine Society.

Si des juges de Nanterre seront désormais en charge d’instruire ce dossier, c’est bien la section de recherches de Chambéry, comme c’est le cas depuis le début des investigations, qui poursuit son travail d’enquête.