La patinoire Jean-Régis attire de nombreux athlètes, notamment des hockeyeurs. En 2022, le club des Chevaliers du lac célèbre ses 50 ans et retrouve par là même de nombreux souvenirs grâce à ses anciens joueurs et présidents. Celui qui en a connu bon nombre, c’est Davy Rachex, « je crois que je suis le plus ancien du club maintenant », s’esclaffe-t-il. L’Annécien a 49 ans et a mis tous ses enfants sur des patins à glace, hormis sa fille. « La féminisation a mis du temps à venir, mais maintenant c’est mieux. »
Concernant les évolutions du sport, l’athlète confirme : « On a des équipements beaucoup moins lourd à présent, on a dû gagner 10 kilos peut-être, mais bon ça reste un sport assez cher, car l’outil faut le payer », admet-il. Une patinoire qui sera en travaux courant de l’année 2023 et qui permettront à la structure d’accueillir plus de spectateurs et d’avoir une place importante pour les partenaires du club. Mais ce qui manque le plus d’après les sportifs, « c’est une deuxième glace ». Pour s’entraîner et surtout pour partager avec les autres sports de glace. Car le hockey sur glace n’est pas la seule activité de la patinoire, il y a aussi le patinage artistique et de la danse sur glace.
Un sport en manque de médiatisation
Deux disciplines qui faisaient partie de la même association que le hockey sur glace à l’origine. « Il y avait aussi une section luge dans ce club des sports de glace d’Annecy, cette veste en est un souvenir », sourit celui qui a vu les Chevaliers se monter petit à petit. Car il y a toujours eu du monde pour jouer au hockey à Annecy. « On est en montagne quand même, il y a une certaine connaissance de la discipline. Certains descendaient de Saint-Gervais pour jouer ici », se souvient l’athlète.
Pour autant, parmi les Annéciens, certains ne connaissent pas la structure. La discipline souffre d’un déficit de médiatisation, malgré les bons résultats de son équipe fanion. Julien Mercier est salarié pour le club, il détaille les différents niveaux de jeu proposés au club : « Il y a une école de glace pour les enfants de moins de sept ans, puis ils commencent à tenir la crosse. Il y a des catégories mineurs jusqu’en U20. Puis après, nous avons des équipes séniors et loisirs pour les adultes. » Du propre aveu de Davy Rachex, passer la barre des 300 licenciés était assez inattendu.
À l’avenir, le club espère poursuivre ses bons résultats au niveau national et régional. Mais ce qu’attendent surtout les sportifs, ce sont ces nouveaux aménagements qui permettront de meilleures conditions d’entraînement sur la glace, mais aussi en dehors. Car les notions d’équilibre, d’agilité et de force ne se travaillent pas seulement en patinant.
Lors de l’évocation de ses différents souvenirs à la patinoire, l’ancien hockeyeur ne peut passer à côté de l’incendie qui a ravagé la patinoire le 13 juillet 1987. « Je voyais les flammes depuis chez moi, mais je ne me doutais pas du tout que c’était mon joujou qui cramait », confie Davy Rachex. Un épisode qui lui a ensuite été raconté. Notamment en termes de sécurité. « Les pompiers devaient tout faire pour éviter que le feu ne se propage à la piscine, car à l’époque il y avait énormément d’amoniaque utilisé, le quartier aurait été ravagé. » Les soldats du feu avaient réussi à maintenir l’incendie. Puis, c’est l’adjoint aux sports de l’époque, un certain Jean Régis, qui a fait reconstruire la patinoire. « En un an, nous avions un nouvel équipement et ça, c’est super rare. Dans les autres villes, soit ça prend des années, soit ça ne se refait pas. »