C’était une prise de parole attendue et redoutée. Mercredi 21 septembre, au matin, Vladimir Poutine s’est exprimé dans une allocution télévisée enregistrée pour annoncer, notamment, une « mobilisation militaire partielle » en Russie. Le président russe ouvre ainsi la voie à une nouvelle escalade dans le conflit.
« J’estime nécessaire de soutenir la proposition [du ministère de la Défense] de mobilisation partielle des citoyens en réserves, ceux qui ont déjà servi […] et qui ont une expérience pertinente », a précisé le président russe. Le ministre de la Défense, Sergueï Choïgou, a estimé à 300 000 le nombre de réservistes mobilisés, soit « 1,1 % des ressources mobilisables ».
« Le décret sur la mobilisation partielle est signé » et entrera en vigueur « aujourd’hui », a ajouté le président russe.
Une nouvelle menace nucléaire
Après six mois « d’opération spéciale » russe en Ukraine, la contre-offensive de Kiev, menée depuis la fin du mois d’août, fait reculer les forces du Kremelin. Vladimir Poutine a alors affirmé que « le régime nazi de Kiev », soutenu par l’Occident, représentait une « menace » pour son pays. « Si l’intégrité territoriale de notre pays est menacée, nous utiliserons certainement tous les moyens à notre disposition pour protéger la Russie et notre peuple », a alors averti le président russe.
Vladimir Poutine a également dénoncé « les déclarations de certains représentants de haut rang des principaux États membres de l’Otan sur la possibilité d’utiliser des armes nucléaires de destruction massive contre la Russie », renvoyant alors cette menace en affirmant que son pays disposait « également de moyens de destruction divers ». « Ce n’est pas du bluff », a-t-il mis en garde.
La veille, quatre régions séparatistes d’Ukraine, partiellement aux mains des Russes, ont annoncé l’organisation de référendums sur leur rattachement à Moscou. Vladimir Poutine a affirmé que « la Russie fera tout pour assurer les référendums dans le Donbass et dans les régions qui se tournent vers la Russie ».