Thonon : la mairie annonce un pôle nouvelles technologies et jeux vidéo à la gare

Au printemps 2022, le premier Thonon gaming fest a permis d’attirer les acteurs des nouvelles technologies et du jeu vidéo.
Au printemps 2022, le premier Thonon gaming fest a permis d’attirer les acteurs des nouvelles technologies et du jeu vidéo. - Groupe Centurio

Des entreprises et des formations du secteur des nouvelles technologies, une maison du jeu vidéo... la mairie présente de grandes ambitions pour un pôle d’activités annoncé aux abords de la gare de Thonon. Lors du conseil municipal du 19 septembre, les élus ont voté l’acquisition d’un terrain actuellement en friche appartenant à la SNCF au prix de 1,8 million d’euros. Le tènement de 6 154 m² se situe à l’ouest de la nouvelle passerelle.

Le maire Christophe Arminjon a annoncé l’implantation d’entreprises du numérique grâce notamment « au point d’accroche très fort » constitué par le festival de jeux vidéo organisé par la commune au printemps 2022. L’édile présente des cas concrets : « J’échange avec quatre ou cinq organismes de formation. L’un est prêt à ouvrir une première promotion au printemps 2023, deux autres en septembre de la même année puis un en 2024. » Les formations auraient une durée allant de huit mois à quatre ans permettant pour certaines d’aboutir à un niveau ingénieur. Ces acteurs ont étudié le potentiel du territoire, selon le maire, et trouveraient leur place dans le quartier de la gare classé comme zone d’activités tertiaires et à haute technologie par le schéma de cohérence territorial. « Le Léman Express les séduit, leur offrant une porte d’entrée sur Genève. »

De forts taux d’employabilité

Pourquoi miser sur ce domaine ? D’abord, le but est de s’adresser à un public jeune, à maintenir dans le Chablais en lui offrant des débouchés. Des taux d’employabilité au-dessus de 90 % sont revendiqués par les organismes de formation. Ces derniers mènent à des métiers de haute qualification, « ce qui correspond à la politique de peuplement consistant à accueillir des personnes qui vivent et travaillent sur le territoire avec de forts potentiels économiques », souligne Christophe Arminjon. Il tempère néanmoins : « Cela ne veut pas dire que l’on va reléguer les autres. Il faut trouver un bon équilibre. » De plus, les entreprises de ce secteur ne craignent pas une délocalisation, qui ne génère que peu de contraintes pour elles. « A nous de faire en sorte de les accueillir matériellement et de les accompagner dans leur évolution », estime l’élu.

Le projet a globalement été salué par l’opposition. Sophie Para d’Endert, du groupe Nouvelle ère, a soulevé la question d’une potentielle voie verte qui avait déjà été évoquée à cet endroit, ainsi que l’avenir du délaissé situé de l’autre côté de la passerelle appartenant à la SNCF, qui compléterait l’ensemble. Son acquisition est pour l’heure impossible en raison d’ouvrages sous-terrains, répond Christophe Arminjon. Les discussions restent ouvertes et l’intégration d’une voie verte pourrait être étudiée.