Dans la nuit du jeudi 8 au vendredi 9 septembre Éric a perdu toute raison. En une poignée d’heures, il a enchaîné 12 infractions comprenant violences, dégradations et outrages.
Alertés par les voisins qui ont été frappés après que leur porte ait été fracassée, les gendarmes sont intervenus et ont tenté de raisonner l’individu, subissant insultes et crachat. « Vous vous souvenez de cette soirée, s’enquiert la juge Michelle Raffin ? » « Non, je suis allé au restaurant après le travail, ai bu quatre bières, un digestif et ne me rappelle plus de rien après. Je me suis réveillé en garde à vue ». « Vous aviez des problèmes avec vos voisins ? » « Oui, avec un que j’avais retrouvé avec mon ex-petite copine » « Et avec l’alcool ? » « Je bois rarement, mais quand ça arrive, j’ai dû mal à me contrôler. Je ne boirai plus une goutte ».
« Nous avons visualisé la vidéo, c’est effrayant ».
En écho aux 18 condamnations inscrites à son casier, Eric présente ses excuses aux victimes et assure qu’il les indemnisera « Je mérite une peine, mais pas trop lourde si je veux préserver mon avenir ».
« Nous avons visualisé les images de la soirée, s’émeut le procureur Jean Ailhaud, c’est effrayant. Les gendarmes font un travail important, difficile et souvent ingrat. Ils sont payés pour aider les citoyens, pas pour être victimes de violences et d’humiliation. Derrière l’uniforme, il y a des femmes, des hommes, des familles » Qualifiant les faits d’inacceptables et récurrents, il sollicite une peine de 24 mois de prison dont douze avec sursis probatoire et maintien en détention.
Maître Pierroz reconnaît des faits graves « qu’il ne s’explique pas, d’autant qu’il n’a aucun problème avec l’autorité quand il n’est pas alcoolisé ». Elle insiste sur la prison qui serait préjudiciable pour l’avenir professionnel de son client : « il est intégré dans la société, conclut-elle ».
Le tribunal le condamne à la peine d’un an de prison avec sursis.