C’est une 11ème édition qui s’annonce riche en couleurs cette année pour le festival Coup de Théâtre.
Cet événement est porté par l’association Les Agitateurs de rêves, qui souhaite « promouvoir la culture pour tous et partout ». « C’est possible à travers le festival Coup de théâtre, qui existe depuis 11 ans », explique Camille Lazime, directrice du collectif.
Des actions culturelles sont également mises en place toute l’année depuis 2017 à destination des jeunes, dans le but de les initier à des pratiques artistiques (lire ci-dessous). « Pour semer en eux des petites graines de l’art », sourit Camille Lazime.
« C’est pour créer du désir et de l’envie auprès des spectateurs de demain, auprès des publics éloignés, auprès des jeunes, etc. L’idée, c’est de toucher à l’artistique de manière très directe, ajoute Anne Habermeyer, ancienne comédienne en charge de la direction artistique du festival.
Des théâtres éphémères
Pour ce faire, des spectacles itinérants et hors les murs seront présentés aux quatre coins d’Annecy, mais aussi à Seynod ou encore à Veyrier-du-Lac et à Menthon Saint-Bernard, avec l’envie de proposer « des théâtres qui existent dans la vraie vie ».
« On va dans des endroits où le théâtre ne vient jamais, donc on va aller au cœur des quartiers, au plus proche des gens, et l’idée c’est qu’on n’ait pas ce côté très institutionnel des théâtres en brisant ce filtre entre leur aspect traditionnel et les spectateurs, pour organiser un peu comme une fête dans un lieu atypique », souligne Anne Habermeyer. Au niveau de la programmation, que l’équipe a souhaité « accessible » au plus grand nombre, toute forme de théâtre sera mise à l’honneur cette année, du classique au forain, mais aussi de la danse. Avec l’idée de présenter au public, aussi bien des spectacles professionnels que « les jeunes pousses ». Un concert sera également prévu à la fin de chaque spectacle, dans le but de créer un « espace de convivialité, d’échanges et de partages ».
Un festival participatif
Autre concept mis en avant par le festival, celui de l’entrée libre. « C’est vraiment la spécificité de cette manifestation, celle d’un festival participatif, de qualité professionnelle, donc ce sont des artistes que l’on rémunère, mais le public entre librement et donne librement ce qu’il veut à la sortie », estime Anne Habermeyer.
« Une vraie question citoyenne » qui s’inscrit dans les valeurs du festival, celles de rendre la culture la plus accessible possible. Entrée libre rime aussi avec file d’attente, et pour rendre la durée d’attente plus joyeuse, le festival l’animera avec des fanfares et des musiciens. « On accueille aussi les spectateurs avec une petite buvette qui est notre mascotte, notre camioguinguette qui s’appelle Simone, un vieux HY (estafette) qui a été relooké en bar », ajoute en souriant Anne Habermeyer.
Le festival aura lieu du 10 au 18 septembre. Différents endroits sont prévus pour les pièces : Château d’Annecy, Place des Cordeliers, Salle Pierre Lamy, École Vaugelas, La Vallombreuse à Menthon Saint-Bernard, Parc Vignière-Pommaries à Annecy, EPHAD Paul Idier à Veyrier-du-Lac.
L’association Les Agitateurs de Rêves organisent « des actions CulturRêves » pendant le festival, avec des représentations à destination des scolaires, ainsi que des ateliers de pratiques artistiques et d’autres moments festifs, comme de l’initiation au cirque avec « Seynod fait son cirque », samedi 17 septembre.
Plus d’informations sur le site : www.coupdethéâtre.org.
Tel : 04 50 66 14 11.
Créée il y a 11 ans, « l’association était au départ portée par Maud de Cointet, entourée des habitants du bassin annécien qui voulaient faire vivre la culture dans leurs quartiers », raconte Camille Lazime, directrice de l’association. Le but des Agitateurs de rêves est de démocratiser la culture et la rendre la plus accessible possible, notamment auprès des jeunes publics.
Depuis 2017, l’association organise des ateliers à destination de la jeunesse. « Par exemple, on a eu un atelier qui s’appelait «Raconte ton quartier», où les jeunes étaient accompagnés par un photographe professionnel, pour qu’ils puissent raconter leur lieu de vie en photos, et il y a eu un vernissage dans leur quartier », se souvient la directrice.
Ces ateliers sont ensuite débriefés à la fin avec les participants et leurs familles. « En sensibilisant les jeunes à ces domaines, on peut aussi sensibiliser leur entourage à la culture, les parents, les frères et les sœurs. »
Un travail d’équipe avec l’association Passage
Une quinzaine de jeunes – âgés entre 10 et 15 ans – participent à ces ateliers gratuits, qui sont organisés pendant les vacances de février et d’avril sur une durée de trois jours. « On travaille beaucoup avec l’association Passage – une association de prévention spécialisée depuis 1973 qui aide les jeunes en difficulté. Dans l’idéal, on aimerait toucher plus de monde, comme les adultes et les personnes âgées », confie Camille Lazime. Les lieux pour accueillir les ateliers varient en fonction des quartiers et des partenaires.
« Les jeunes sont l’avenir, sourit Camille. C’est important de les ouvrir à autre chose que l’école et le sport, en leur offrant une ouverture d’esprit sur la culture et l’art sous toutes ses formes. »