« Je suis atterré de voir certaines prévisions de nos économistes », a dénoncé Michel-Edouard Leclerc. Invité ce mercredi 7 septembre du BFMTV, le patron du groupe Leclerc a confirmé, sans sourciller, que les prix allaient continuer à augmenter dans les supermarchés. « Les consommateurs voient la réalité dans les magasins », avec une augmentation des prix alimentaires « de 7 à 8 % le mois dernier », a-t-il affirmé.
Selon lui, ce mouvement inflationniste ne va pas en faiblissant. Le patron du groupe Leclerc explique que les fournisseurs et négociateurs lui demandent continuellement d’augmenter les prix. « On reçoit des demandes de 9,2 % supplémentaires sur l’alimentaire et de 7,1 % sur le non-alimentaire », explique-t-il.
Jusqu’à 30,7 % sur les produits de pâtisserie viennoiserie
Au micro d’Apolline de Malherbe, le fils du fondateur des hypermarchés Leclerc dévoile son indignation concernant certaines demandes. « Pour les plats cuisinés c’est 12 %, 15,98 % pour les conserves de fruits et légumes, 30,7 % pour la pâtisserie viennoiserie, 22 % pour les emballages ménagers, 14 % pour la charcuterie libre-service », énumère-t-il.
Michel-Edouard Leclerc dénonce également un manque de « transparence des industriels ». Il explique que ces augmentations ne sont pas « pas bien » justifiées. « Les industriels tiennent des discours généraux via leurs fédérations, ils n’assument pas de nous demander d’augmenter les prix », « et c’est nous les méchants », a-t-il reproché.
« Il serait peut-être temps que les industriels renégocient, aussi, en amont leurs matières premières. Quand ça arrive à nous, c’est déjà tard », ajoute-t-il.