Un programme spatial américain qui démarre aujourd’hui
Lundi 29 août 2022, aux alentours de 14 h 30, la Nasa, avec son programme spatial Artemis, va lancer la première fusée de sa reconquête de la Lune.
Avec Artemis I : envoi d’une fusée porteuse d’une capsule test Orion (l’agence spatiale française ESA, participe à sa construction) qui va se rendre au-delà de la Lune (à plus de 450 000 km de la Terre) et revenir. Pour évaluer la résistance de l’engin.
Avec Artemis II : envoi dans quelques années d’une capsule spatiale avec des astronautes qui restera en orbite lunaire avant de revenir.
Avec Artemis III : envoi (initialement prévu en 2025, mais plutôt à l’horizon 2026, 2028) d’une capsule avec des voyageurs de l’espace qui se poseront sur la Lune dans le secteur du pôle Sud.
Pour mémoire : Il y a 53 ans en juillet 1969, la première mission, Apollo 11, se posait sur la Lune et les premiers américains foulaient son sol. La dernière présence des Américains sur le sol lunaire date de 1972, avec Apollo 17.
Une situation concurrentielle très forte
Le gouvernement Trump, en 2019, avait annoncé le retour des Américains sur la Lune dès avant 2024. Avec tous les moyens nécessaires et l’intensification du travail de la Nasa, l’Amérique signe son retour dans la conquête spatiale.
La conquête de l’espace est une des concurrences parmi les plus âpres dans le monde géopolitique et économique actuel. Encore et toujours principalement entre Russie et USA, mais aujourd’hui avec une petit poucet de plus en plus entreprenant : la Chine (elle s’est posée pour la première fois sur la Lune en 2019) qui a signé en 2021 des accords avec son voisin russe pour l’installation commune d’ici 2030 d’une station lunaire. La pression monte très vite et l’Amérique décide de prendre les devants.
L’étape lunaire avant Mars
Une fusée SLS beaucoup plus puissante que sa consœur d’Apollo, une capsule plus grande qui transportera 4 passagers contre 3 dans Apollo avec pour objectif final d’habiter sur la Lune. À partir d’une base orbitale nommée Lunar Gateway, une station à la surface et des allers et retour sur la Terre.
Mais l’ambition américaine est encore d’aller plus loin avec l’installation sur Mars. Les stations lunaires ne devenant alors plus qu’une étape sur le voyage spatial à longue distance. Les études qui seront menées sur le satellite naturel de la Terre iront d’ailleurs dans ce sens : confirmer la présence d’eau sur la Lune (aujourd’hui découverte sous forme de glace) pour pouvoir en extraire et produire oxygène et hydrogène.