Née à La Tronche mais très vite arrivée à Albertville, Marie n’est pas vraiment accrochée au système scolaire, mais persévérante, elle ne décroche pas : son itinéraire part de l’école Pargoud, continue au collège Jeanne-d’Arc, s’éloigne vers le collège Notre-Dame-de-la- Villette à La Ravoire, repasse à Albertville au collège et lycée Jean-Moulin avant de franchir la ligne d’arrivée au lycée Gabriel-Fauré à Annecy et obtenir le bac littéraire arts plastiques.
En parallèle, Marie s’intéresse aux pratiques sportives et culturelles, d’abord la danse modern jazz, avec Joëlle, à l’Espace Danse, puis une année de patinage artistique, quelques années d’athlé, sprint, hauteur et longueur et de l’équitation à ND des Millières. Ne pas oublier le ski, à Crest-Voland : « Avec un père moniteur j’ai débuté le ski très tôt, j’en fait toujours beaucoup aujourd’hui. » Côté culturel, c’est cinéma et concerts, « les soirées Rock au Fort à Tamié, les concerts de musique Reggae à Annecy et Faverges », une jeunesse bien occupée, « même si on passait du temps à traîner aux arrêts de bus où on se racontait nos vies ! »
Saisir les opportunités
« Après le bac, je ne savais pas vraiment ce que j’avais envie de faire, j’ai atterri en fac d’histoire à Lyon, option cinéma car j’avais toujours cette idée en tête. Mais ça m’a gonflée et j’ai saisi l’opportunité proposée par la MLJ d’une formation de 6 mois à la réalisation de courts-métrages, à l’école de cinéma et audiovisuel ACFA. On travaillait tous les aspects, script, caméra, son, assistance réalisateur, montage… cela m’a donné le goût de continuer pour 3 ans d’études à l’école de cinéma Arfis et obtenir mon BTS, Brevet de Technicien Supérieur Audiovisuel. En dernière année j’ai travaillé une nouvelle écrite et lue par Virginie Despentes, passionnant. » Après le BTS, ne souhaitant pas aller en région parisienne, Marie galère pour trouver du travail. Finalement elle en trouve chez son père, en cabinet d’architecte, loin du monde cinématographique, en charge des dossiers d’appels d’offre. La suite est une alternance d’emplois variés, du montage vidéo pour une troupe circassienne à la gestion d’un dépôt-vente de vêtements d’enfants, de courtes périodes de chômage et surtout de 3 années consacrées à sa fille née en 2017.
En août 2020, Marie décide d’envoyer une candidature spontanée au Grand Bivouac, dont elle connaît et apprécie les rencontres et projections vidéo. « Le directeur, Jean-Sébastien Esnault, prends rapidement contact avec moi et me dit être intéressé par ma candidature. J’ai travaillé quelques mois en régie audiovisuelle, à la vérification des films, la logistique et la réalisation du teaser, un travail en équipe et une très bonne ambiance. J’ai été rappelée pour l’édition 2021 et aujourd’hui j’ai un contrat d’un an. C’est vraiment un travail qui me plaît, j’espère que l’avenir me permettra de le poursuivre, c’est tout ce que je souhaite ».