Au parc d’attractions, son harnais de sécurité n’est pas enclenché, elle saute pour se sauver

Alors qu’elle s’apprêtait à effectuer un tour de montagnes russes, un visiteuse du parc Walibi en Belgique a dû sauter de l’attraction car son harnais de sécurité n’était pas enclenché.
Alors qu’elle s’apprêtait à effectuer un tour de montagnes russes, un visiteuse du parc Walibi en Belgique a dû sauter de l’attraction car son harnais de sécurité n’était pas enclenché. - Photo d’illustration - Wikimedia Commons

« J’ai dû me jeter d’un manège pour éviter de mourir  », raconte Camille. Cette habitante de Tourcoing (Nord) s’est rendue à Walibi en Belgique dimanche 14 août, accompagnée de son compagnon et d’amis. La journée se déroule sans encombre jusqu’à leur passage aux montagnes russes de l’attraction Le Vampire, vers 16 heures.

Ils en ont d’abord plaisanté, avant que l’attraction ne démarre. «  On s’était dit, imagine, ils oublient de me mettre le harnais de sécurité ? Et puis le sol s’est ouvert sous nos pieds et les wagons ont commencé à partir », explique la Tourquennoise à nos confrères de La Voix du Nord.

Elle décide de sauter de son siège

« Mon compagnon est en situation de handicap. Ils nous avaient donc installés en dernier. La vérification avait été faite de son côté, mais pas de la mienne. Quand l’attraction a démarré, mon harnais était toujours totalement levé. » En deux secondes, Camille décide de sauter de son siège. « Je suis arrivée sur la plateforme sur laquelle patientent les prochains clients, le wagon est passé juste au-dessus de mes jambes. Mon copain a crié et l’alarme a été déclenchée, bloquant le train.  »

Le train s’arrête alors à une quinzaine de mètres au-dessus du sol. « Ils nous ont expliqué que le train s’était arrêté grâce au déclenchement automatique de la sécurité  », explique la jeune femme qui a « du mal à croire à cette version  ». « Quel intérêt de suspendre le train à cette hauteur  ? », relève-t-elle.

Le manager lui propose de « profiter gratuitement de l’espace restauration »

Après avoir été laissé seule pendant une quarantaine de minutes par les agents du parc, le manager prend le relais et l’entraîne à l’écart. « Il nous a proposé de profiter gratuitement de l’espace restauration. Mais la dernière chose dont j’avais envie, c’était de manger une gaufre. »

Examinée par le médecin du parc, elle présente une tension basse et un rythme cardiaque élevé après les faits. En état de choc, elle dit être restée sans voix pendant plusieurs heures.

Après avoir déposé une plainte en interne, auprès du parc, Camille s’est également rendue au commissariat de Tourcoing pour porter plainte. Elle voit également son médecin qui lui diagnostique un stress post-traumatique. « Je n’arrive plus à dormir, je fais des cauchemars. Il m’a arrêtée une semaine. Je ne peux pas m’empêcher de me dire que j’ai failli mourir ce jour-là. »

Le parc Walibi a reconnu l’oubli, déclarant que « pour une raison inconnue, les vérifications habituelles n’ont pas été adéquatement effectuées ». La direction assure que « conformément aux procédures opérationnelles, le pilote de l’attraction a immédiatement déclenché un arrêt d’urgence et stoppé l’attraction en toute sécurité. Des investigations approfondies sont en cours avec les équipes pour comprendre l’origine de cet incident. »