Après une orque et une baleine ces dernières semaines, c’est un béluga qui a été repéré dans la Seine, à environ 70 kilomètres de Paris. Seulement, son état sanitaire est « préoccupant », a annoncé la préfecture de l’Eure jeudi 4 août.
Un amaigrissement apparent
Selon les services mobilisés jeudi pour évaluer l’état de santé de l’animal, le béluga « semble présenter des altérations cutanées et être amaigri ». De quoi inquiéter les sauveteurs.
Jeudi, pendant toute la journée, le service départemental d’incendie et de secours de l’Eure et la brigade de gendarmerie fluviale ont œuvré pour tenter d’aider le cétacé à retrouver son chemin. Mais les tentatives d’approches se sont soldées par des échecs, en raison de « la nature sauvage de l’animal », explique la préfecture. « En effet, celui-ci fuit les embarcations et ne se laisse pas guider dans la direction de l’embouchure de la Seine ».
Interrogée sur franceinfo, la présidente de l’association Sea Sheperd France également mobilisée sur le sauvetage indique que « l’urgence, c’est de réussir à le nourrir et à l’hydrater, il est déjà amaigri ».
Loin de son milieu naturel
La préfecture de l’Eure souligne que le béluga est « une espèce protégée de cétacé vivant habituellement dans les eaux arctiques, subarctiques et dans l’estuaire du Saint-Laurent au Québec ». L’animal n’a donc, logiquement, rien à faire dans la Seine.
« Le milieu n’est pas très accueillant pour le béluga, la Seine est très polluée et les cétacés sont extrêmement sensibles au bruit, or la Seine est très bruyante avec sa navigation très importante », explique Lamya Essemlali.
Pour faciliter le sauvetage du béluga, les autorités demandent à « l’ensemble de la population de ne pas tenter d’approcher ou de rentrer en contact avec l’animal ».
