Bellevaux : l’eau potable n’a plus le goût de chlore désormais

Jean-Louis Vuagnoux est maire de Bellevaux depuis 2014.
Jean-Louis Vuagnoux est maire de Bellevaux depuis 2014.

Alors que des travaux de renouvellement des réseaux d’assainissement sont en cours au hameau de la Chèvrerie à Bellevaux, qu’en est-il de la question de l’eau potable ?

« On a renouvelé tout le linéaire d’eau potable depuis la Chèvrerie jusqu’à l’Epuyer. Maintenant, on a des réseaux d’incendie qui sont neufs. C’est hyper important : ça améliore nos rendements et puis ça sécurise la défense incendie », introduit Jean-Louis Vuagnoux, le maire du village.

La commune a deux gros réseaux d’eau  : celui d’Hirmentaz, ‘‘sous le rocher’’ et puis celui de Fontaine noire. « Avant, c’était deux réseaux chacun de leur côté de la vallée. En 2020, la première chose qu’on a faite, c’est les relier ensemble de manière à sécuriser le réseau : s’il y a un jour un problème sur l’un, on pourra toujours renvoyer de l’eau depuis l’autre. »

Et puis surtout, l’eau était auparavant traitée avec du chlore gazeux. Une solution insatisfaisante puisqu’elle donnait un goût désagréable à l’eau potable. Après des travaux qui ont duré deux ans, l’eau est désormais traitée par UV, ce qui améliore son goût.

« Le chantier a été réalisé avec l’aide du conseil départemental, l’Agence de l’eau et le Siac (Syndicat intercommunal d’aménagement du Chablais, NDLR) », précise l’élu.

Des travaux qui ont un coût pour la commune

Si l’eau potable et l’assainissement sont des compétences intercommunales habituellement, ce n’est pas encore le cas pour la Communauté de communes du Haut-Chablais. « On a fait des investissements en matière d’eau et d’assainissement, ça a un coût, surtout sur le prix de l’eau pour le particulier. On a une eau qui est chère. Mais on a fait le choix de garder la main sur ça », précise Jean-Louis Vuagnoux.

De l’eau potable grâce à la retenue collinaire?

A Hirmentaz, le chantier d’agrandissement de la retenue collinaire est en cours. Elle devrait passer de 22 000 mètres cubes à 75 000 mètres cubes. « Le but principal, c’est d’avoir une réserve d’eau importante lors des périodes de froid. Avec 22 000 mètres cubes, lors d’une période de froid de trois ou quatre jours, on arrivait à enneiger seulement 30 % du massif. Là on sera à près de 60 %. C’est sa vocation première. Mais pas que, puisqu’elle aura aussi une vocation pastorale. Les troupeaux de vaches pourront s’abreuver », annonce Jean-Louis Vuagnoux, maire de Bellevaux.

En outre, « on a mis une sortie d’eau prévue pour pouvoir installer une usine de traitement après, au cas où on aurait un déficit d’eau dans les années à venir. On pourra avec l’usine, traiter l’eau et la reconnecter au réseau d’eau potable, puisque la retenue est située en amont de nos principales sources. »