Le verdict est tombé vendredi 24 janvier à l’issue de cinq jours de procès : Mourad Farès a été condamné à 22 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises spéciale de Paris pour direction d’un groupe terroriste. Une peine assortie d’une période de sûreté des deux tiers.
Né à Thonon il y a 35 ans, l’homme est considéré par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) comme « l’un des principaux recruteurs djihadistes français pour la Syrie de la fin 2012 à l’été 2014 ». Il est parti en Syrie en 2013 où il a rejoint les rangs de l’Etat Islamique en Irak et au Levant puis Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Son rôle au sein de ces deux organisations terroristes est identique : recruter des djihadistes français par le biais des réseaux sociaux, en organisant leur voyage jusqu’en Syrie.
Mourad Fares a été arrêté en Turquie en août 2014. Extradé vers la France, il avait depuis été placé en détention provisoire.
Une « enfance heureuse dans un quartier résidentiel »
Devant la cour d’assises, Mourad Farès est longuement revenu sur son parcours relatent nos confrères du Monde : son « enfance heureuse dans un quartier résidentiel » de Thonon au sein d’une famille d’origine marocaine « modeste et soudée » pratiquant un « islam modéré » et parmi ses six frères et sœurs.