Albertville : l’Udaf et les Étoiles d’Hestia demandent que le Ségur s’applique à tous les personnels

Douze des 18 salariés de l’Udaf étaient en grève jeudi 30 juin et 44 salariés des Etoiles d’Hestia manifestaient devant leur siège mercredi 29 juin.
Douze des 18 salariés de l’Udaf étaient en grève jeudi 30 juin et 44 salariés des Etoiles d’Hestia manifestaient devant leur siège mercredi 29 juin.

Albertville

L’application de la prime Ségur décidée en septembre 2020 par l’État n’en finit pas de faire débat. Cette revalorisation salariale de 183 euros nets par mois actée pendant la crise du Covid était dans un premier temps destinée aux personnels des Ehpad. Elle a finalement été étendue à leur demande à certains personnels du secteur médico-social en avril dernier. Mais le compte n’y est toujours pas.

La semaine passée, deux associations manifestaient à Albertville pour demander une application plus systématique de la prime Ségur au personnel de leurs établissements : l’Udaf et Les Étoiles d’Hestia (cf. ci-dessous).

Une revalorisation des métiers demandée

Les salariés de l’Union départementale des associations familiales (Udaf), dont l’antenne est avenue des Chasseurs-Alpins faisaient grève exceptionnellement jeudi 30 juin. « C’est une première depuis 30 ans », assure une salariée. En ligne de mire, « la revalorisation des métiers du social à la fois financière, en attractivité, en reconnaissance du travail fait et en conditions de travail », explique une autre employée qui indique qu’une personne qui arrive à l’Udaf en tant que mandataire judiciaire commence à 1 300 euros et qu’au bout de dix ans une secrétaire émarge à 1 250 euros. Avant d’observer : « Du coup, on a des postes qui ne sont pas pourvus. »

Une égalité entre structures et entre personnels

« Nos métiers de l’accompagnement social sont exclus d’une réforme qui devait bénéficier aux travailleurs sociaux », avance encore cette salariée. Ni les conseillers en économie sociale et familiale, ni les assistantes sociales, ni même les éducateurs n’en bénéficient sans compter les postes administratifs, agents d’accueil… qui en sont exclus aussi. « À l’Udaf, en application de l’accord du Ségur, il n’y a qu’une partie des personnels qui sont éligibles. On estime qu’il y a des postes qui devraient être inclus », poursuit la salariée. Avant de conclure, « ça manque d’équité au sein même de l’Udaf et avec les autres structures ».

Les Étoiles d’Hestia mobilisées également

Mercredi 29 juin, le personnel de l’association Les Étoiles d’Hestia manifestait devant son siège pour alerter le conseil d’administration sur l’inégalité de traitement des personnels face au Ségur. « Restent sur la touche les personnels administratifs, les cuisiniers, les agents d’entretien. Cela représente 10 % des 280 salariés de l’association » qui travaille pour la protection de l’enfance, souligne Liliane Milleret, une des manifestantes. « On demande au conseil d’administration de nous soutenir. On veut montrer que tout le monde est important. Le risque c’est la désolidarisation des équipes, alors qu’on a déjà du mal à recruter », poursuit Liliane Milleret.