Son interlocutrice a tenté de le remettre à sa place une fois, deux, à la troisième, elle a coupé court, lui demandant de partir. En quittant la pièce, intentionnellement ou pas, il lui a effleuré la jambe. Trop pour sa victime qui a porté plainte. Poursuivi pour violences, Hamed purge une peine pour le braquage d’un bureau de tabac à l’aide d’un pistolet en plastique.
Après avoir nié les faits et même insinué que la conseillère était tombée amoureuse, il reconnaît s’être masturbé à travers son pantalon. « Vous êtes conscient que vos actes aient pu avoir des conséquences ? La victime a été sidérée, choquée !« , relate la juge. « Oui, mais je n’ai pas été violent ».
Transférée à Aiton au mois de novembre 2021, Hamed a déjà fait l’objet de signalements pour des attitudes inadaptées à l’égard du personnel féminin.
« C’est un métier difficile, intervient maître Paradan, ma cliente doit gérer des tensions avec un public qui a du mal à accepter les frustrations. Elle sait que ce type d’agression sexuelle peut survenir, mais une fois ce risque redouté survenu, il est plus difficile d’appréhender l’avenir, elle s’interroge sur les suites à donner à sa carrière ».
La procureure Aurélie Goutagny souligne le profil violent du prévenu et requiert un an de prison ferme avec mandat de dépôt.
« On veut faire d’une boule de neige une avalanche », s’exclame maître Adduci ! Pour lui, la connotation sexuelle est légère et il n’est pas sûr que son client ait intentionnellement effleuré la cuisse de la victime en sortant . « Il n’est pas dans le déni et s’est excusé », affirme-t-il, demandant une peine plus légère que celle indiquée par la procureure.
Hamed est condamnée à 8 mois de prison et mandat de dépôt.