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uel est le bilan moral de 2021 de ces deux associations mémorielles ?
Avec le Covid, en dehors des dépôts d’une gerbe pour la cérémonie commémorative du 8 mai et pour celle du 11 novembre, nos actions ont été totalement limitées.
Nous espérons maintenant que la situation sanitaire s’améliorant pouvoir reprendre nos actions, notamment avec les établissements scolaires.
Vous avez aussi investi dans un nouveau drapeau. Pourquoi ?
Le drapeau des anciens du maquis de l’Ain et du Haut-Jura datait de 1985 et il était abîmé à force d’être utilisé dans les cérémonies.
Ce drapeau, symbole de tous ceux qui sont morts pendant la guerre, avait été payé à l’époque par Maurice Steiss. Il a donc été changé.
Pour cela, la Mairie nous a donné une subvention de 350 euros.
Nous remercions d’ailleurs la municipalité pour leur soutien à l’achat de ce drapeau ainsi que leur soutien moral vis-à-vis de notre association.
Vous souhaitez lancer une opération quasiment unique en France. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Oui, bien sûr ! Ce n’est pas un secret mais nous voudrions mettre en place des séances de sylvothérapie [se soigner grâce aux arbres, ndlr] pour les anciens militaires blessés psychologiquement.
Faire de l’accompagnement auprès de ces personnes-là, un peu comme dans l’esprit des maisons Athos. Il y en a une à Annecy et une à Toulon. C’est un dispositif de réhabilitation psychosociale mis en œuvre par le ministère des Armées et dédié à l’accompagnement des militaires blessés psychiques.
Comment vous est venu ce projet ?
C’est notre trésorier Pascal Thely qui a proposé de mettre en place la sylvothérapie. Ancien militaire, il pratique cette méthode qui lui apporte beaucoup.
Il souhaite maintenant en faire profiter ses anciens camarades d’armes.
A l’instar d’autres associations mémorielles, avez-vous des difficultés pour recruter des porte-drapeaux ?
Oui, nous avons aussi ce problème.
Le collège a déjà la charge du drapeau de l’association Rhin et Danube. Ce que nous cherchons, c’est pour chaque drapeau un titulaire et un suppléant en cas de désistement. Si on veut honorer nos morts, il faut que les drapeaux soient présents aux cérémonies commémoratives. Nous attendons beaucoup de la jeunesse.
Pour préserver l’esprit mémoriel, Michelle Ravier souhaite une rénovation du carré militaire : « Il est dans un triste état. Des herbes folles poussent de partout. »
La prochaine cérémonie commémorative se déroulera le jeudi 14 juillet à 11h au monument aux morts.
Toute la population est invitée à y participer.