Thonon veut attirer des hôteliers: «Les projets sont là», annonce le maire

A l’époque du thermalisme, Thonon comptait de grands hôtels (comme ici l’ancien hôtel du Parc) aujourd’hui disparus.
A l’époque du thermalisme, Thonon comptait de grands hôtels (comme ici l’ancien hôtel du Parc) aujourd’hui disparus.

Thonon vise le graal : être classé en ‘‘station de tourisme’’. La Ville doit déjà atteindre le statut de ‘‘commune touristique’’, le label inférieur prérequis. « Une formalité », selon le maire Christophe Arminjon. L’échelon supérieur plaçant la commune dans les « destinations d’excellence » sera, lui, un peu plus difficile à atteindre. « Le cahier des charges nous permet de nous mettre à niveau, savoir où on en est », a expliqué l’édile au conseil municipal du 20 juin dernier.

Nos touristes se logent ailleurs

C’est sur l’hébergement touristique que Thonon va devoir fournir les plus gros efforts. « On organise de grands événements, mais on les loge où nos touristes ? », n’a pas manqué de souligner Sophie Parra d’Andert, élue d’opposition de gauche. « S’ils viennent, c’est qu’ils trouvent à se loger », s’est risqué le maire, quitte à avouer que les touristes se logent dans d’autres villes. « Peu importe, on est partageurs. Ce qui compte, c’est que Thonon soit la destination majeure », a-t-il lancé reconnaissant que la ville « a perdu une partie de l’hôtellerie historique qui n’a pas su se renouveler ».

D’abord miser sur l’événementiel : ce n’est pas Julie Legros, directrice de l’office de tourisme, qui le contredira. Selon elle, c’est la clé pour devenir « une station qui vit toute l’année » et ainsi attirer de nouveaux investisseurs. En effet, il est difficile d’agir sur le secteur privé. Les collectivités ne peuvent pas imposer aux opérateurs déjà présents de monter en gamme. Et en termes d’hébergement touristique, les critères sont stricts tant sur la quantité que sur la qualité, pour atteindre le classement « station de tourisme ». Au moins 70 % des logements doivent être classés (le nombre d’étoiles) et ce dans 4 catégories d’hégerbement différentes par exemple des hôtels, des campings, des logements entre particuliers ou des résidences de tourisme.

Des projets concrets à venir

La stratégie adoptée commence à porter ses fruits selon Julie Legros. « La fréquentation a été record en avril et mai par rapport à des années avant Covid, sans activités. Il faut d’abord démontrer qu’on est attractif pour faire venir des investisseurs comme des hôteliers. »

Critiqué par l’opposition, qui lui reproche de délaisser les questions sociales au profit de l’événementiel, Christophe Arminjon assume : « On travaille l’offre culturelle, sportive sur toute l’année. On a quatre événements phares qui doivent se développer sur les saisons. Cette image de dynamisme et d’hospitalité que nous renvoyons à l’extérieur doit se concrétiser par des investisseurs qui frappent à notre porte. » Le maire va ensuite jusqu’à promettre des résultats rapides. « Dans les prochains mois nous concrétiserons plusieurs projets hôteliers que nous vous présenterons. Les projets sont là et avancent plutôt bien », annonce-t-il sans préciser davantage.