Les Belleville: la saison des alpages est lancée

Ces emmontagnées sont l’occasion de découvrir hommes et femmes attachés à leur territoire et à ses traditions. Début juin, c’est le GAEC de l’Aliet de Marc Collin et Sylvain Gontharet qui a lancé le top départ de la monté en alpage.

Le (rare) beaufort chalet d’alpage

Les familles sont à la tête de 180 tarines et abondances. Les bêtes sont guidées par Sylvain et Jean Luc, les deux bergers aguerris (qui en sont respectivement à leur 6e et 10e saison), jusqu’à l’alpage des Combes sur la commune de Saint Jean de Belleville. Dans le chalet d’alpage, c’est David, le fidèle fromager qui veille au fromage. Le GAEC est l’un des 15 derniers producteurs de Beaufort « chalet d’alpage ». Il monte 3 fois par semaine récolter les meules de Beaufort afin de les apporter à la cave d’affinage de la Bâthie. Elles y resteront 5 mois avant d’être dégustées. L’appellation Beaufort d’alpage est décernée aux meules produites de juin à octobre à une altitude minimum de 1500 m et fabriqué après la traite, deux fois par jour, avec le lait d’un seul troupeau. Après 100 jours en montagne, le troupeau rejoindra la vallée de Peisey.

Le 25 juin c’est la fête de la montée en alpage

Chaque année, vaches et de chèvres partent de Saint-Martin-de-Belleville pour rejoindre l’alpage de Pépé Nicolas, au-dessus des Menuires. Ce 25 juin, comme à l’accoutumée, déjeuner convivial et animations attendent le public. Installée dans la vallée des Belleville entre les Menuires et Val Thorens depuis 1957, la ferme Chez Pépé Nicolas est une halte gourmande réputée.

Locavore et circuit court

La ferme de Pépé Nicolas produit les fromages consommés au restaurant. Et depuis deux ans, Thierry et Magali Suchet ont ajouté un jardin au lieu. Avec l’aide Adrien Auzeil, écologue à Annecy, ils ont crée un grand jardin en permaculture afin de fournir le restaurant en herbes aromatiques et légumes. Ici, à 1950 mètres d’altitude chaque récolte relève du petit miracle. Mais tout a été réfléchi : l’exposition, la protection du vent, des terrasses avec pierres qui emmagasinent la chaleur, l’eau puisée dans la marre et enrichie de fientes des volatiles, la nouvelle serre réchauffée avec la fermentation du fumier… « L’objectif du jardin était de créer un écosystème unique, afin de fournir le restaurant en fruits et légumes, tout en diminuant les efforts pour l’homme et en utilisant les ressources locales, selon les principes de la permaculture », explique Magali Suchet. Cet été les gourmands pourront aussi découvrir les nouvelles glaces fabriquées sur place avec le lait de la ferme et l’eau de la source pour les sorbets dont l’original sorbet « persil vinaigre balsamique » devrait trouver sa place en accompagnement de la truite du vivier.