Près de 30 ans que l’USAR (Union sportive Annecy Rugby) attendait ça : un titre de champion de France ! Un exploit qu’est parvenue à réaliser la réserve de l’équipe de Fédérale 2, en fin de saison.
En finale, les Annéciens se sont imposés sur le fil face à l’US Mouguerre de deux petits points (24-22). « Ramener le bouclier dans les montagnes, on ne le réalise pas encore », raconte Hugo Rouge-Pullon, le talonneur.
Au-delà des espérances annéciennes
Rien ne prédestinait, en début d’exercice, que cette formation, composée d’une dizaine de joueurs issus du BAAR (Bassin Annécien Aravis Rugby), à être sacrée. « On a fait de grosses performances à domicile en début de saison et la victoire contre Villefranche-sur-Saône nous a fait croire qu’on pouvait faire quelque chose de bien », raconte le joueur de la première ligne. À l’arrivée, elle finit en tête de sa poule des réserves avec seulement 4 défaites en 22 matchs de championnat.
Mais tout le monde sait que les choses sérieuses commencent en play-offs. Après avoir écarté Chalon-sur-Saône (34-17) en 16e de finale, les Annéciens doivent affronter un gros morceau, le PUC. « C’est le tournant de ces phases finales pour nous. On y est allé avec le cœur et beaucoup d’intensité », se souvient Hugo. Une rencontre soldée d’une victoire d’un petit point (34-33) grâce au jeu au pied de son buteur.
En quart, l’objectif que s’était fixé l’entraîneur de la réserve de l’USAR, les équipiers de Hugo se débarrassent d’Orléans (21-13) au cours d’un match où il y a eu « beaucoup de solidarité ». Et au tour suivant, face à « un rugby du Sud avec une ambiance et des systèmes de jeu différents », Annecy parvient tout de même à s’ouvrir les portes de la finale en battant Grasse (26-17).
Une fin de finale à couper le souffle
Pour mettre toutes les chances de son côté, « le club nous a mis dans un cocon, en partant dès le samedi » pour une finale disputée le lendemain près de Béziers.
C’est d’ailleurs la veille de ce match capital que les rugbymen annéciens ont un moment fort en émotions. « On ne réalisait pas encore qu’on était en finale. On l’a réalisé lors de la projection d’une vidéo avec les encouragements de nos familles », raconte Hugo.
Pourtant, le jour J, l’équipe ne trouve pas de solution face à Mouguerre, formation du Pays Basque. Celle-ci mène d’ailleurs de 12 points à dix minutes du terme (10-22). Et soudain, la lumière : « on remet la marche en avant, le banc apporte de la fraîcheur et on marque deux essais ». Suffisant pour passer devant au score (24-22) et décrocher le bouclier.
Tel père, tel fils
La saison prochaine, la réserve suivra les pas de l’équipe fanion qui, elle, retrouvera la Fédérale 1.
Pour Hugo, une autre aventure l’attend sur l’herbe verte irlandaise. Étudiant en prépa Maths-Physiques, l’Annécien souhaite partir en Irlande pour « améliorer son anglais ».
Toujours est-il qu’avant de prendre son envol – il veut devenir pilote d’avion – vers l’autre côté de la Manche, Hugo «Maverick» Rouge-Pullon a réalisé un rêve de famille : « Mon père était dans l’équipe de l’USAR qui a gagné ce titre, il y a 28 ans ! ».
