Tout juste réélue, Virginie Duby-Muller (Les Républicains), députée de la quatrième circonscription depuis 2012, réagit à sa large victoire (66,92 %).
Que vous inspire votre large victoire ?
Je suis très émue. C’est mon meilleur résultat par rapport aux deux précédentes élections de 2012 et 2017. J’arrive en tête dans les 53 communes de la circonscription et je double mon nombre de voix par rapport au premier tour (23 171 contre 11 501, NDLR). J’ai bénéficié de très gros reports de voix d’un certain nombre de partis (principalement Ensemble ! et le Rassemblement national, NDLR), contrairement à la Nupes, qui était déjà proche de son maximum.
Comment expliquez-vous votre première place à Annemasse, une commune profondément ancrée à gauche ?
Par ma proximité, par le fait que je ne sois pas clivante, par mon ouverture et par mon travail de terrain depuis dix ans. Mes électeurs votent plus pour la personne que pour l’étiquette. Ils ont surtout regardé la présence sur le terrain et la volonté de faire avancer la circonscription.
Votre famille politique (Les Républicains, L’Union des démocrates et indépendants et les divers droite) obtient 78 sièges à l’Assemblée nationale : quelle va être son poids au cours des cinq prochaines années ?
Nous allons avoir un débat dans les prochains jours pour définir notre ligne. Pour ma part, je suis pragmatique et constructive. Je vote les textes au cas par cas. Je suis une élue libre et indépendante.
Quels seront vos premiers dossiers de députée fraîchement réélue ?
Dans les prochains jours, il va y avoir la prolongation du télétravail des frontaliers (l’accord amiable provisoire arrive à échéance le 30 juin, NDLR), qui est plutôt bien engagée, même si Berne et Paris doivent encore négocier. Il y aura également le texte sur le pouvoir d’achat, qui sera le premier soumis à la nouvelle Assemblée nationale. La problématique et les spécificités du pouvoir d’achat sont plus accrues ici que dans d’autres départements. Je vais continuer à défendre la prime de vie chère et des sujets plus locaux durant l’été.