C’est tendance, mais…
La tendance à la décroissance explose dans le quotidien des gens. Pour moins produire, moins consommer, réutiliser et au final participer à la protection de l’environnement et de la planète. Une inclination sur laquelle Back Market, le site de vente d’appareils électroniques et électriques reconditionnés, a construit sa renommée et son essor considérables ces dernières années.
S’il est évident que cette solution du reconditionné est essentielle à l’heure actuelle, ce qu’UFC que Choisir ne remet pas en cause, il faut pour l’association de consommateurs que les choses se fassent dans les règles et surtout dans le respect des acheteurs. « L’UFC-Que Choisir souhaite que la «licorne du reconditionné» continue de mettre des paillettes dans la vie des consommateurs, sans que sa communication ne soit que de la poudre aux yeux », a déclaré son président Alain Bazot.
Ce qui est reproché
UFC Que Choisir a décidé ce mercredi 15 juin 2022, de porter le différend entre elle et la société Back Market, devant les tribunaux, après six mois d’échanges de courriers infructueux. Le fond du problème ? : la pratique commerciale trompeuse qui continue sur le site internet.
« C’est la première plainte en Europe d’une association de consommateurs contre le géant du reconditionné, même si ses pratiques ont également été épinglées par d’autres associations comme l’association allemande VZBV », explique UFC Que Choisir dans son communiqué.
L’association pointe du doigt la manière dont sont présentés les prix des produits mis en vente sur Bck Market. Ce dernier présente les prix comme des promotions « en faisant apparaître un prix barré et un prix réduit, ainsi que le pourcentage de réduction correspondant ». Pour l’association, il ne peut s’agir de promotion. « Ce ne sont pas des promotions puisque Back Market compare en réalité deux produits différents : un produit neuf, qui n’est pas vendu sur le site, et un produit reconditionné. »
Par ailleurs UFC Que Choisir soulève une incompréhension concernant les tarifs des frais de service. Des montants de 4,99 ou 5,99 euros selon le type de commande et systématiquement facturés, qui n’apparaissent jamais avant l’étape de paiement.
Est aussi dénoncée la durée de la garantie sur les produits vendus. Une garantie de 12 mois « en laissant croire à un avantage considérable offert par l’entreprise », alors que la loi impose une garantie commerciale de 24 mois et pas de 12. Comme le mauvais fonctionnement des cookies, l’utilisation des données personnelles sans le consentement des internautes, qui n’interrompt pas, même quand ils ont été refusés, la diffusion de messages publicitaires sur les écrans des clients.
Voilà qui promet une confrontation sérieuse et qui risque fort de prendre du temps pour voir se régler ces différents problèmes.