La cour d’assises de Paris jugera à partir du lundi 20 janvier, Mourad Fares, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, financement du terrorisme et direction d’un groupe terroriste.
Agé de 35 ans, l’homme est poursuivi pour avoir servi de recruteur pour les mouvements djihadistes.
Un Bac S à La Versoie
Issu d’une famille marocaine, le jeune Mourad Fares avait pourtant bien commencé dans la vie, en décrochant son Bac S avec mention au lycée de la Versoie, à Thonon-les-Bains. Son cursus professionnel s’est ensuite brouillé quand il est parti pour Lyon.
Mourad Fares décide de faire le pélerinage de la Mecque. A son retour, il se met à concevoir des vidéos radicales.
C’est peu après avoir vendu tous ses biens à Lyon pour revenir chez ses parents, à Thonon qu’en juillet 2013, le jeune homme part sans prévenir pour la Syrie. Il rejoint alors les rangs de l’Etat Islamique en Irak et au Levant puis, suite à un différend, passe à Jabhat al-Nosra, la branche syrienne d’Al-Qaïda.
Mais son rôle reste le même: recruter des djihadistes français par le biais des réseaux sociaux, en organisant leur voyage jusqu’en Syrie. C’est ainsi qu’il décide une dizaine de jeunes strasbourgeois (dont l’un des tueurs du Bataclan) et deux mineurs toulousains, entre autres, à le rejoindre.
Fin de l’aventure à Istanbul
Le 16 août 2014, Mourad Fares est interpellé à l’aéroport d’Istanbul par la police turque, avant d’être extradé en France le 10 septembre. Il est placé en détention provisoire.
Le procès devrait durer jusqu’au vendredi 24 janvier. Mourad Fares encourt 20 ans de réclusion.
