Catherine Perrier a passé une partie de son hiver, de mi-janvier à début mars, à Madagascar dans le cadre d’un chantier humanitaire pour l’association Eau de Coco Bel Avenir. De retour à Annecy, la patronne du restaurant La Cabane revient sur cette expérience dans « l’un des pays les plus pauvres au monde » dans lequel elle est intervenue, avec son mari, bénévolement et généreusement.
Son chantier humanitaire
En arrivant sur place par le biais de cette ONG, l’Annécienne a pu mieux cerner « la problématique de Madagascar ». Et celle-ci ne se limite pas au kéré, cette famine endémique au sud de l’île. Elle vise aussi le manque d’éducation des enfants contraints de travailler dans des mines de pierres précieuses. En plus d’avoir participé à la remise en état de puits afin de redonner accès à l’eau, Catherine a vécu des moments inoubliables à l’école des Saphirs, l’un des deux établissements scolaires construits grâce à l’association. « On a préparé les repas, sensibilisé à l’hygiène, organisé des ateliers de cuisine, des cours d’alphabétisation », énumère-t-elle. Catherine est ainsi rentrée de son séjour, remplie de souvenirs poignants : cette femme, assise au fond d’un puits, grattant la terre pour y trouver de l’eau ou encore « tous ces gamins qui nous ont sautés dessus à notre arrivée ».
Son implication
Même si c’était la première fois qu’elle mettait les pieds sur cette immense île de l’océan Indien, Catherine avait déjà montré son engagement pour la cause à plusieurs reprises. « En 2021, au moment de la réouverture, on avait créé un cheesecake solidaire et, à chaque commande, 2,50 € étaient reversés à l’association. Au total, ça nous avait fait 6700 €, cite en exemple la restauratrice. On avait aussi mis des tirelires sur les comptoirs de commerce de la vieille ville et on avait récolté plus de 700 € ». Une marche solidaire avait déjà été organisée (lire ci-contre). Sans oublier la vente de produits alimentaires de Madagascar et les bénéfices reversés après la représentation théâtrale des Chitanas.
Son association
C’est lors d’une séance thérapeutique pour traiter un problème de santé que Catherine a découvert Eau de Coco Bel Avenir. « J’avais sympathisé avec une dame qui m’a parlé de cette association que je ne connaissais pas. Avec mon côté très humain, j’ai eu envie de m’investir », raconte-t-elle. L’association Eau de Coco, dont Catherine est devenue une membre active, a vu le jour en 1994 au Cambodge puis a étendu son aide aux populations défavorisées au Brésil et à Madagascar.
« S’investir dans une association, ce n’est pas seulement faire un chèque », interpelle Catherine Perrier. Celle-ci participe à la marche solidaire de 17 000 kilomètres (distance symbolique entre l’Europe et Madagascar), défi accessible du 1er au 30 avril grâce à l’application 321GO téléchargeable gratuitement sur téléphone mobile. Un don de 10 euros par participant est reversé à l’association Eau de Coco. Ensuite, il suffit de faire autant de promenades que possible, depuis chez soi, en activant son application, pour accumuler les kilomètres.