Un avion pour aller voter
Pour voter lors du premier tour de l’élection présidentielle, Jean Castex doit se rendre à Prades dans les Pyrénées-Orientales, la ville où il réside et où il a été maire de 2008 à 2020. Dimanche 10 avril 2022, pour couvrir la distance, il prend un avion entre Paris et sa commune. Un déplacement de deux heures que ne se sont pas privées de relever des voix critiques.
Ce d’autant que le premier ministre a été sous le feu des médias, notamment en février 2022 avec Médiapart, relevant sa « passion immodérée » pour les avions mis à sa disposition par la République. Même pour de petits déplacements.
Une pratique habituelle
Accusé d’avoir utilisé un jet privé, Jean Castex a répondu, lundi 11 avril, sur les antennes d’RTL qu’il n’avait fait qu’user d’un avion d’État. Une pratique selon lui qui n’a rien d’inhabituelle. « J’ai utilisé les règles habituelles qui s’appliquent au Premier ministre. J’ai pris un avion, alors que j’entends dire que j’ai pris un jet privé. J’ai pris un avion de l’État. Le Premier ministre, il faut qu’il soit à Paris très vite, s’il y a le moindre problème », a-t-il souligné au micro de la radio.
Beaucoup plus vite qu’en train ou en voiture. Avec l’un ou l’autre moyen de transport, il aurait fallu au premier ministre pas moins de six à huit heures pour s’acquitter de son devoir civique et rester disponible à Paris. « Le chef du gouvernement a embarqué dans un jet Falcon à Vélizy-Villacoublay pour atterrir à Perpignan, à 8 h 30. Rejoignant ensuite la ville de Prades en convoi, il a finalement quitté sa ville dès 10 h 30 pour retourner à Paris », note le Huffington Post.
Un vote lourd d’impact écologique
Le premier ministre Jean Castex aurait-il pu faire usage d’une procuration ? Certainement, et l’empreinte carbone de son bulletin de vote n’aurait pas été aussi lourde. Mais sa visibilité, sa représentation auprès des habitants et des élus pradois n’auraient pas été la même…