Un dépassement important
Ce sous-produit des installations nucléaires, que l’on trouve principalement sous forme d’eau tritiée, s’il est réputé ne pas avoir une radiotoxicité élevée et durable, il demeure une matière radioactive et une source de risques pour la santé humaine, animale et environnementale.
Mardi 14 décembre 2021, la direction de la centrale nucléaire de Tricastin, dans la Drôme, a annoncé, cite France Bleu Auvergne Rhône-Alpes, un : « événement significatif pour l’environnement ». Le déclarant à l’Autorité de sûreté nucléaire. Précision apportée : « Tandis qu’une mesure de 1.000 Bq / litre nécessite d’ores et déjà une déclaration, un pic de tritium a été mesuré à 28.900 Bq / litre, le 12 décembre dernier ». La centrale nucléaire indiquant que ce taux est actuellement en baisse et que le tritium devrait rester présent dans les eaux encore quelques mois. Limitant la présence de tritium dans des eaux contenues dans l’enceinte souterraine et sans risque pour l’environnement extérieur.
Une cause déterminée
Pour la direction de Tricastin, c’est, explique-t-on sur France Bleu : « une manœuvre d’exploitation » qui « a entraîné un remplissage excessif d’un réservoir, d’où se sont échappés 900 litres d’effluents – des eaux usées industrielles. Ces effluents se sont écoulés jusqu’à un caniveau d’eaux fluviales, puis infiltrés dans la nappe souterraine sous la centrale ».
La matière : Le tritium est un nucléide (un type d’atome), isotope (même nombre de protons, mais pas de neutrons) de l’hydrogène et radioactif. Il existe comme corps pur sous forme gazeuse. « Selon qu’elle contienne des atomes de tritium ou d’hydrogène, la molécule d’eau est plus ou moins lourde » (source Wikipedia). « Comme l’hydrogène, le tritium gazeux est difficile à stocker à température ambiante. ». Par oxydation avec l’oxygène, il se transforme en eau tritiée.
La plupart des aciers sont poreux pour le tritium.
Relativement rare dans la nature, il est produit en plus grande quantité par l’industrie nucléaire. Des rejets susceptibles d’augmenter avec le développement des unités de types EPR. Le tritium est un élément essentiel à la fusion nucléaire.
Les dangers : Quand bien même sa radioactivité est faible et de faible durée, « Cependant, contrairement à leur rayonnement, la plupart des molécules tritiées comme l’eau tritiée sont facilement absorbées à travers la peau, des membranes ou tissus biologiques de tous les êtres vivants. Sa radioactivité ne le rend donc potentiellement dangereux que s’il est inhalé ou ingéré, et a priori uniquement dans les cellules vivantes qu’il aura pénétrées » (source Wikipedia).
