L’homme aux nombreuses cravates et bretelles, qui savait rire, converser, piquer des coups de gueule, connaissait sa ville « par cœur » et peu de choses lui échappait. Il aimait sa ville et ses habitants et partageait l’envie de leur transmettre le « goût de l’action publique ».
Pour Josiane Lei, maire d’Evian, Marc Francina était aussi un « homme de conviction, d’indépendance, d’ouverture et de terrain, profondément républicain », ce qui l’a amené à exercer plusieurs mandats : celui de conseiller municipal, maire, vice-président du Département, député mais aussi de président de la toute première intercommunalité. Pour lui, « le plus beau des mandats était celui de maire, un mandat de proximité, de contact, d’actions concrètes, de réalisations qui se voient et qui se touchent ». Il disait « avoir réveillé la belle endormie », en réhabilitant en premier lieu, le funiculaire d’Evian. Il a transformé les anciens thermes pour donner à la ville d’Evian, son Palais Lumière dont il était très fier. Sans oublier parmi ses autres réalisations la rue Nationale, la place Charles-de-Gaulle, ses ronds-points et le fleurissement de sa ville avec comme objectif de toujours embellir Evian.
Il était par ailleurs sur toutes les manifestations, comme pour la première remise de prix du tournoi de golf, les départs de carnaval, les Flottins et même l’organisation du G8.
Autant de souvenirs qui viennent faire dire à Josiane Lei que « Marc Francina était un visionnaire, un bâtisseur. Il croyait en ce qu’il faisait en faisant fi du qu’en dira-t-on ».
Lui rendre hommage après les 36 années qu’il a données à la politique lui semblait normal car l’avenue de la Gare dans laquelle il a grandi et où la maison de famille est toujours là, portera désormais son nom, comme il le souhaitait.