Lionel Baud a remporté, le 10 novembre, le championnat de France des rallyes Terre. Une fierté pour ce chef d’entreprise qui a trouvé dans cette victoire bien plus qu’un simple trophée. C’est un moment de vie, partagé avec sa fille et copilote Lucie, dont il se souviendra toute sa vie. Une histoire d’amour pour les rallyes devenue, au fil du temps, une vraie histoire de famille.
Pour Lionel Baud, le rallye est aussi une occasion de s’évader et cette passion remonte à l’adolescence. « J’ai commencé à 18 ans par de la formule de promotion avec Peugeot. Mes premières victoires remontent à 1994 et 1996. En 1997, je signe un contrat semi-professionnel et je gagne le championnat de France Terre 2 litres. Mais cela devenait trop compliqué de concilier rallye et entreprise. Alors, en décembre de la même année, quand ma fille est née, j’ai décidé d’arrêter », confie le dirigeant de Baud Industries.
Une bouffée d’oxygène pour l’industriel
Pourtant l’attirance pour ce sport est trop forte et le besoin de reprendre le volant se faire ressentir. C’est pourquoi, il y a 10 ans, Lionel Baud remet son casque. « J’ai retrouvé la bouffée d’oxygène dont j’avais besoin. Puis la compétition m’a appelé ». Ainsi, au sein de l’équipe PH Sport, au volant de la Citroën DS3 WRC pilotée par Sébastien Loeb, l’industriel va faire des prouesses.
Au-delà de la performance du 10 novembre dernier dans le Vaucluse, Lionel Baud retient surtout une chose. « Ma femme est à l’origine de ce binôme avec ma fille. Elle voulait qu’on trouve un moyen de se rapprocher. Entre mes déplacements et le travail, je ne la connaissais autant que je l’aurais dû. Notre première course était en 2013. Elle n’avait que 16 ans et nous avons remporté le Rallye des Bornes. Lucie a très vite été contaminée par ce sport. Je suis très heureux d’avoir remporté ce prix avec elle » .
Une copilote qui a de l’avenir
La jeune fille est d’une aide précieuse pour son père en tant que copilote. « Elle est faite pour ça et dispose de certaines facilités. On prend du plaisir à faire les reconnaissances du terrain ensemble et ce sport nous a permis de développer une complicité que nous n’avions pas vraiment avant. Cela nous apporte aussi beaucoup dans notre vie de tous les jours car on apprend à ne rien laisser au hasard ».
L’expérience que ces quelques années de course ont apportée à Lucie Baud, lui a ouvert des portes car, alors qu’elle termine actuellement ses études à Lyon, elle est sollicitée par des pilotes qui aimeraient disposer de ses compétences. De son côté, Lionel Baud compte bien continuer de parcourir, dès l’année prochaine, les chemins avec son bolide pour améliorer son pilotage et se refixer de nouveaux défis.
