Dordogne : l’individu retranché dans les bois depuis 36 heures « neutralisé »

L’homme avait notamment tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie.
L’homme avait notamment tiré sur un hélicoptère de la gendarmerie. - Illustration

L’affaire a commencé en Dordogne, au Lardin-Saint-Lazare, dans la nuit de samedi 29 au dimanche 30 mai : vers minuit, un homme de 29 ans déjà condamné quatre fois pour des violences conjugales sur son ex-compagne, mère de ses trois enfants, se présente au domicile de cette dernière et commet des violences sur son nouveau compagnon. Quand les gendarmes se présentent, alertés par les voisins, l’ancien militaire ouvre le feu sur leurs véhicules, puis s’échappe.

S’en suit une traque dans les bois autour d’un village d’à peine 2 000 habitants, obligatoirement confinés pendant 48 heures. Des échanges de tirs ont lieu. L’homme a tiré notamment sur un hélicoptère de la gendarmerie.

36 heures de fuite et traque nocturne

Les recherches se sont poursuivies toute la nuit du 30 au 31 mai. « Il y a eu des vérifications faites sur le terrain, mais elles se sont révélées infructueuses », a affirmé la gendarmerie à Sud Ouest. « Il y a une relève ce lundi matin, mais le dispositif reste le même, un dispositif que l’on qualifie de robuste que l’on va maintenir dans la durée, s’il faut », a-t-on précisé de même source.

Les GIGN de Toulouse et de Satory, en région parisienne, et plus de 300 gendarmes ainsi que des équipes cynophiles, appuyés par des engins blindés et sept hélicoptères, tentaient de débusquer le forcené, réfugié dans un secteur escarpé, boisé et difficile d’accès, d’environ 4 km².

Lundi 31 mai, la gendarmerie a diffusé des informations au sujet de l’homme, ainsi que sa photo. Il s’agissait d’un ancien militaire. Il portait un bracelet électronique et a déjà été condamné pour violences conjugales. Il avait notamment interdiction de porter des armes.

Gravement blessé

Il a été neutralisé après 36 heures de cavale et gravement blessé par balle. Il se trouve «entre les mains du service d’incendie et de secours pour sa prise en charge médicale», a indiqué le préfet Frédéric Périssat lors d’un point presse peu après les faits. On ne connaît pas son état.

Lors de l’arrestation, il a «ouvert le feu à plusieurs reprises sur les hommes du GIGN», a ajouté le général Pétillot, commandant de la région de gendarmerie de Nouvelle Aquitaine. «Il était toujours dans la logique suicidaire» et se trouvait en bordure de la zone de recherches.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a tweeté juste avant 13 heures que l’individu a été « neutralisé ».

Il a tiré sur le GIGN qui a effectué un tir de riposte avant de l’interpeller.

L’appel à témoins lancé par les forces de l’ordre aurait permis la localisation de l’ancien militaire. Selon BFMTV, un habitant l’aurait vu traverser son jardin et n’aurait réalisé qu’après la diffusion de la photo de l’homme qu’il s’agissait bien du fugitif.