C
omment êtes-vous devenue la porte-parole de l’environnement que l’on connaît aujourd’hui ?
J’ai grandi dans la nature. J’allais jouer dans la forêt et les torrents. Je faisais du ski, je marchais. Je ne suis pas d’une génération où on est né écolo. C’est une prise de conscience progressive.
Quand vous êtes-vous véritablement engagée ?
À l’occasion d’une enquête publique sur le déclassement de la forêt pour élargir l’accès au tunnel du Mont-Blanc, dans les années 2000. Tout le monde a dit non et le commissaire enquêteur a déclaré que tout le monde était hors sujet. La route a été élargie. Je me suis dit : «Je ne peux pas rien faire». J’ai été choquée de voir l’état de la démocratie.