Après avoir bien fêté la naissance du petit Jésus en famille et mangé moult victuailles sur une tablée de six mètres pour quatre personnes afin de respecter les distances sociales. Après avoir remercié ma mamie de 93 ans avec un « Air bisou » pour son joli cadeau. Le déclic m’est apparu ! À quoi bon passer des moments en tribu si l’autre est devenu un danger pour soi, si je suis un danger pour l’autre ?
J’imagine déjà cette soirée où l’obligation de fiesta sera teintée d’une sournoise inquiétude ! On se fera tous beaux et fringants et nous arborerons nos plus jolis sourires d’apparat… sous nos masques. Nous mangerons de manière distanciée et distante. Je n’embrasserai personne sous le gui, ni ailleurs d’ailleurs ! Curieuse période où pour se dire je t’aime, on doit s’éloigner. Exit la Soca Dance ou autre Lambada : nous serons tous condamnés à danser un ennuyeux madison mesures Covid oblige et ce, toute la nuit… Merci mais : non merci !
Je me prépare à une soirée en tête à tête avec Michel Drucker, le bon vieux Mimich toujours souriant qui squatte le salon puis qu’on éteint : pratique ! J’envisage de revêtir mon plus beau one-pièce pour passer à 2021 avec ma
tenue de confinement. Pour le dîner ce sera Picard avec une multitude de petites choses qui me rappellent des souvenirs, comme autant de petites madeleines de Proust… « Mini-burger » souvenirs d’apéro arrosés avec les copains, « Verrines » souvenirs de dates plus ou moins heureuses, « Mignardises » souvenirs de goûters en famille. Une introspection gustative à laquelle je pourrai me donner à cœur joie avec mon one-piece extra large !
Je veux fermer les yeux et projeter sur mes paupières les jolis jours où l’on pouvait étreindre notre vie entièrement avec empressement… ensuite, je veux éteindre Drucker et juste avant de fermer les yeux me dire que demain, en 2021, nous vivrons passionnément, éperdument et surtout ensemble… de nouveaux jours heureux !