Le 11 novembre 1918, avec la signature de l’armistice, la Première guerre mondiale prend fin. Deux ans plus tard, en 1920, un soldat non identifié est inhumé sous l’Arc de triomphe. Une flamme éternelle – elle est ravivée tous les soirs à 18h30 – sera ajoutée à la sépulture en 1923.
Honorer les morts
Dès le début de la Première guerre mondiale, on cherche à rendre hommage aux « morts pour la France », mention instituée par la loi en 1915. Pendant la guerre, le Souvenir français évoque l’idée d’ouvrir les portes du Panthéon à un combattant inconnu, mort bravement pour la France. L’idée se concrétisera après la fin du conflit et, le 19 novembre 1918, le député d’Eure-et-Loir Maurice Maunoury fait une proposition de loi en ce sens. Le 11 novembre 1920, le soldat inconnu sera inhumé sous l’Arc de triomphe.
Le choix du soldat inconnu
Le Soldat inconnu sera choisi à Verdun, dans la citadelle, sous la présidence d’André Maginot, ministre des Pensions, lui-même mutilé de guerre. Un jeune soldat de 21 ans, Auguste Thin, est chargé de désigner, parmi huit corps de soldats portant l’uniforme français mais n’ayant pas pu être identifié, celui qui reposera sous l’Arc de triomphe. Les huit soldats venaient des régions où s’étaient déroulés les combats les plus meurtriers.
C’est avec un bouquet d’œillets blancs et rouges que le jeune soldat désignera le cercueil de celui qui partirait à Paris. « Il me vint une pensée simple. J’appartiens au 6e corps. En additionnant les chiffres de mon régiment, le 132, c’est également le chiffre 6 que je retiens. Ma décision est prise : ce sera le 6e cercueil que je rencontrerai. », rapportera le soldat.