Pays de Gex : «Un budget équivalent pour l’inhumation et la crémation»

L’agence locale des PFG gère chaque année, en moyenne, quelque 200 funérailles dans le Pays de Gex.
L’agence locale des PFG gère chaque année, en moyenne, quelque 200 funérailles dans le Pays de Gex.

La crémation prend-elle de l’importance ?

Dans le pays bellegardien, la crémation reste minoritaire (35 à 40 % des funérailles) mais en augmentation, avec un taux supérieur à la moyenne nationale (30 %). A Gex, ce taux atteint presque les 60 %. Cela s’explique par une différence de culture et la composition de la population, très cosmopolite. Cela va également avec le style d’obsèques choisi : plutôt civil à Gex et religieux à Bellegarde.

Quel est le budget moyen pour une inhumation et une crémation ?

L’inhumation et la crémation nécessitent un budget moyen équivalent, autour de 4 500 €, pour les deux territoires (sans compter le coût lié à la concession de la tombe ou de la case de columbarium Ndlr). Le coût du crématorium est similaire au creusement d’une tombe. Le budget global s’échelonne entre 3 000 € et 6 000 €, en fonction des prestations. Il comprend souvent le coût de transport du défunt décédé dans un établissement de santé, de son admission en chambre funéraire, la préparation du corps et sa présentation dans un salon de la chambre funéraire, où la famille peut se recueillir. En milieu rural, les familles ont à cœur de mettre les moyens pour les funérailles d’un proche.

Dans le cadre d’une crémation, quel est le devenir des cendres ?

Dans un cimetière, on peut avoir plusieurs possibilités. On peut disperser les cendres dans un jardin du souvenir, sur un grand carré de pelouse. Un système qui tend à disparaître au profit d’un caveau sans fond aménagé avec des gros galets et des grilles. On peut déposer les cendres dans des cases de columbarium ou de cavurne, sceller une urne sur une tombe, déposer une urne dans une tombe. La dispersion des cendres en pleine nature est autorisée, sauf sur la voie publique. Les défunts restent dans un cimetière pour 95 % des cas. Seuls 5 % des défunts choisissent une dispersion de leurs cendres dans la nature.

Quid des personnes qui n’ont pas de famille ?

C’est un phénomène en augmentation mais qui reste marginal. Nous avons affaire à de plus en plus de personnes qui n’ont pas de famille ou décèdent dans l’indifférence de leur propre famille. Dans ce cas, le défunt peut avoir prévu ses obsèques à l’avance. Sinon, nous avons accès à son compte bancaire pour ses obsèques, à hauteur de 5 000 €. S’il n’a pas les moyens, c’est la commune qui paie les frais. Ce sera toujours une inhumation, dans une tombe, située dans le carré des indigents, avec une concession temporaire attribuée pour 5 ans.