Chanay : un ouvrage raconte l’histoire du maquis de Richemond

Une cérémonie commémorative des combats de juillet 1944, qui ont coûté la vie à 17 maquisards, a normalement lieu, chaque année.
Une cérémonie commémorative des combats de juillet 1944, qui ont coûté la vie à 17 maquisards, a normalement lieu, chaque année.

La sortie officielle de la nouvelle parution du livre «Le maquis de Richemond» aurait dû avoir lieu le 11 juillet prochain, lors de la cérémonie commémorative des combats de juillet 1944, au col de Richemond. Or, suivant les directives gouvernementales, cette dernière est annulée afin de limiter les risques de propagation du Covid-19. Un hommage en comité restreint, sur invitation, sera malgré tout rendu.

Sortie de l’ouvrage le 10 juillet

L’ouvrage paraîtra néanmoins dès le 10 juillet. Dans sa première édition, en 2010, aux éditions Belier, le livre, écrit par feu Gilbert Gonthier, d’après les archives de Robert Barnéoud, aura connu un certain succès puisque tous les exemplaires ont été vendus.

C’est ce qui a poussé Bernard Paccot, responsable des éditions de l’Astronome, à le rééditer. « J’ai découvert le premier ouvrage dans ma famille, explique-t-il. Un de mes oncles ayant participé au maquis, je suis d’autant plus sensibilisé par le sujet. En voulant me procurer l’ouvrage, je me suis rendu compte qu’il n’existait plus à la vente. La thématique du témoignage est très importante dans la ligne éditoriale des éditions de l’Astronome, c’est donc tout naturellement que j’ai décidé de le rééditer, en accord avec l’éditeur Bélier et les ayants droit de l’auteur, Monsieur Gonthier. »

Recherches en amont

Tout en respectant le travail de l’auteur, cette réédition, qui retrace la vie du maquis de Richemond d’avril à septembre 1944, est revue et développée. De nombreuses photographies (dont plus d’une vingtaine de portraits de maquisards), des cartographies, quelques rajouts d’écrits, ainsi que le dramatique parcours de Louis Hotlet, rendent cette nouvelle version de l’ouvrage d’autant plus prégnante. « J’ai parcouru à plusieurs reprises le terrain sur lequel avaient eu lieu les combats, afin de m’imprégner des lieux, ajoute Bernard Paccot. J’ai fait de nombreuses recherches, auprès du musée de la résistance à Nantua, de l’association du souvenir français de Seyssel, des familles Hotlet et Pilloud, ce qui m’a permis notamment d’identifier plusieurs maquisards sur les photos collectives et d’ajouter des notices donnant nombre d’informations complémentaires. » Un bel hommage rendu à tous les maquisards qui, au péril de leur vie, ont combattu de façon tellement inégale pour sauver notre pays.