P ierre Bibollet, quand avez-vous pris la décision de vous représenter ?
Elle a mûri ces dernières semaines, elle s’est prise dans le courant de l’été. L’échéance se rapprochant, il fallait se déclarer.
Pour quelle raison ?
Il faut continuer à faire avancer les dossiers, ceux qui sont en cours d’études comme la déviation Est de Thônes ou encore l’îlot Rousseau. Ces deux-là sont des gros dossiers.
Des projets déjà évoqués lors d’une réunion publique en mars. Comme l’aménagement du secteur du lac de Thuy, la résidence seniors, l’EHPAD...
C’était un point d’étape sur ce qu’on avait lancé et tous les projets ne sont pas au même niveau d’avancement. On fait en fonction des capacités financières de la commune.
D’ailleurs, sur le prochain mandat (NDLR : en cas de réélection), il n’y aura pas de grosses réalisations hormis celles avancées. Il faudra aussi mettre l’accent sur le développement durable, la transition énergétique, la sécurisation, la jeunesse.
Quel est le point positif de votre première expérience de maire ?
C’est un tout. C’est surtout d’avoir lancé cette dynamique de réflexion par anticipation, en respectant les différents équilibres. Il y a eu ce projet de territoire dès le départ avec la révision du PLU, l’étude du plan de circulation à Thônes. Ça a permis de déboucher sur des projets comme la déviation Est et l’ilôt Rousseau.
Et le côté négatif ?
Ça ne va pas assez vite. Un mandat ne suffit pas. Je ne pense pas qu’on aurait pu lancer plus de projets. Et il faut voir aussi la capacité financière.
Justement, quelle est la situation financière de Thônes ?
Elle est saine. On n’a pas augmenté les impôts sur le mandat, on a désendetté la commune. On n’a emprunté qu’un million d’euros. Les emprunts toxiques (3-4 millions €), c’est classé. On a dû serrer la vis en fonctionnement. On est parvenu à dégager des fonds en capacité d’investissement.
Au sein de l’équipe actuelle, qui continue ?
Il y a déjà tous les adjoints sauf deux, Jacques Douchet et Marcel Bastard-Rosset, pour des raisons personnelles et non pour être sur une autre liste. Sinon, il y aura 50 % de renouvellement.
En 2014, vous avez été élu sans adversaire. Vous attendez-vous à la même chose en 2020 ?
Je souhaite une deuxième liste pour que les électeurs aient le choix entre les deux projets. À condition que ce soit une liste de projets.
Quel rôle doit jouer Thônes au sein de la Communauté de communes des Vallées de Thônes ?
Une intercommunalité ne peut se construire sans s’appuyer sur la ville centre. Ça n’a pas été le cas sur ce mandat. On a encore trop l’esprit de clocher. Ça ne veut pas dire non plus qu’il ne faut pas prendre en compte les besoins des communes.
Un rapprochement de la CCVT avec le Grand Annecy est-il toujours envisageable ?
Sur le principe, c’est quelque chose d’inévitable mais faut que ce soit préparé. Il faut structurer les services, les mutualiser de façon communautaire. La première étape, c’est le rapprochement des SCoT. C’est une décision du Préfet.